Equilibre neuro-hormonal en ostéopathie

L'ostéopathie ayant fêté ses 150 ans, les débats actuels portent sur la possibilité de concilier tradition et modernité. Bien que les principes ostéopathiques restent les mêmes, nos approches se doivent d'évoluer afin de s'adapter aux patients d'aujourd'hui.

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A l'époque de Still, les gens avaient souvent un travail manuel harassant et une hygiène discutable. Il fallait alors débloquer leur corps physique pour leur permettre de continuer à bouger afin d’effectuer leur travail dans les champs par exemple. Leur mécanique était mise à rude épreuve. 

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Aujourd'hui beaucoup de nos patients sont très sédentaires. A moins de parler de certaines professions particulières (artisans, agriculteurs, déménageurs …) et des sportifs de haut niveau, le travail quotidien ne demande généralement pas un effort physique particulier. En revanche la sollicitation mentale est énorme, que ça soit par la pression au travail et tout l'effort intellectuel demandé que par la stimulation visuelle par tous ces écrans qui ont envahis notre quotidien.

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Les problématiques émotionnelles commencent enfin à être reconnues pour leur participation à de nombreux symptômes et maladies, on parle désormais de modèle biopsychosocial pour intégrer ces autres dimensions. Le système hormonal est support à l’émotion et son équilibre est déterminant pour la plupart des aspects de notre vie.

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Ainsi maintenant, la cause de nombreux motifs de consultation ne sera pas tant à chercher sur le versant mécanique que dans une tension psychique ou émotionnelle. A ce moment, la composante mécanique - qu'on retrouvera bien sûr sous nos mains - n'est elle-même qu'une conséquence d'une surcharge ou dérégulation du système neuro-hormonal.

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Cette approche permet alors de s'adresser au système nerveux autonome ou neuro-végétatif : nerf vague, plexus solaire, chaines ganglionnaires sympathiques … et notre travail ne consistera pas à relâcher des tissus ou manipuler une côte pour un effet indirect mais bien à percevoir la suractivité nerveuse via son champ électromagnétique et de savoir la ramener à la normale, ce qui aura un effet local mais aussi bien souvent régional voire global quand on sait l'importance de ce système neurovégétatif pour tout notre organisme.

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L'approche du cerveau peut se faire de la même façon : bien sûr nous n'allons pas travailler une structure cérébrale comme on le ferait d'un estomac, et nous pouvons même ne pas la sentir tissulairement, mais son émanation électromagnétique sera bien perceptible surtout lors d'un déséquilibre et une régulation sera possible comme le cas de l’amygdale lors d’un vécu de peur.

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Ce travail via le cerveau, le système nerveux et l’hormonal ouvre des portes pour approcher autrement des motifs de consultations classiques en lien avec des douleurs ou troubles musculosquelettiques, mais aussi pour d'autres champs d'application dans lesquels l'ostéopathe peut devenir un des acteurs : pour des enfants "dys" et tous leurs troubles de l’apprentissage, pour des problèmes de sommeil, d’hypervigilance, de l'impact du trop d'écrans, de vécus traumatiques allant des crises d'angoisses jusqu'au syndrome de stress post-traumatique, de certaines composantes du burn out, de l'accompagnement somato-émotionnel.

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Nous cheminerons par de nombreuses pratiques à la perception particulière de ce niveau « neuro » pour sentir la suractivité du tissu cérébral, la reconnaissance et le traitement de la plupart des structures du cerveau, l’hyper ou l’hypofonctionnement d’une glande endocrine à réguler localement et/ou à rééquilibrer sur l’axe hormonal en communication avec l’hypophyse et les autres glandes, à corréler avec le système nerveux …

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Nous chercherons à toujours replacer ces libérations très précises dans le cadre d’une prise en charge globale de l’individu avec toutes ses dynamiques internes dont le système neuro-hormonal en est le support.